Semaine 4 - Playa Cambutal et Santa Catalina

Holà todos! On vient de passer 4 jours à playa Cambutal dans la péninsule Azuero du Panama. Région définitivement plus aride, montagneuse et de rancheros (cowboys). Arrivés à Cambutal, petit village de surf en développement au bout de la péninsule après une longue route. Les chemins deviennent toujours plus cahoteux, plus on s'enfonce en région et la typique course à obstacles repart à éviter sans cesse des trous. On est arrivés fatigués et disons que notre voyage de rêve a pogné un flat (chose qui devait tôt ou tard arrivée): surf mauvais toute la semaine car trop de vent, pas de yogi en visite accepté dans une retraite de yoga de luxe, pannes d'électricité à répétition, chaleur intense, pas de limes au dépanneur et bas moral des troupes généralisé. Réflexion du moment de Charlotte: "tout le monde veut aller dans le sud au chaud, mais quand t'arrives là-bas, ben y fait trop chaud finalement". Qu'est-ce qui nous restait? Se baigner à la plage, lire, jouer du ukulele et tenter de bien manger (je vous donnerai un jour ma recette de ceviche de tiburon au pamplemousse anti-dépression). Un problème de riches désabusés, j'oserais dire. Je crois qu'on voyait trop grand; Bouddha, délivre-nous de nos attentes!

Et tout d'un coup (tout bon récit a un évènement déclencheur), on entendit parler d'une grande fête au village et d'un concours de lasso dans cette contrée de cowboys. Ça avait du sens car il y avait toujours un cheval de parqué ici et là en bord de route. On avait maintenant un évènement culturel pour sauver notre séjour. Quand même divertissant, même si j'étais un peu rouillé du lasso pour m'imposer face aux rancheros au chapeau typique de campesino panaméen (genre de chapeau de Gilligan). Ça nous a fait du bien. On a pu arrêter de réfléchir à voix haute à nos faux problèmes, grâce à la musique trop forte. 

On a donc fait une autre bonne journée de route (à jamais oublier en voyage, les distances importent peu, c'est l'état des routes qui compte) pour arriver hier à Santa Catalina. Et là, après notre chemin de croix, on a trouvé l'oasis. Le petit village pas trop gros-juste assez, baba cool, Jass a son yoga à côté à pied, on marche à la plage pour surfer et belles conditions de vagues pour moi autant que Charlotte; on a d'ailleurs fait notre plus beau surf du voyage aujourd'hui. On loge chez Diego, champion de surf panaméen hyper sympathique qui va donner une petite leçon de surf à Charlotte, question d'avoir de meilleurs conseils que ceux de son papa. On a aussi aujourd'hui rencontré une famille d'Israéliens qui a décidé de venir vivre ici, grâce à leur amie rencontrée à mon arrivée à Panama city qui nous a mis en contact. Quel bonheur de pouvoir briser de vieux préjugés à la rencontre de gens comme nous. Les filles ont bricolé et surfé ensemble, Charlotte a appris qq mots en hébreux, on a dîné chez eux et demain on part en expédition à l'île voisine ensemble. On pourrait rester ici beaucoup plus qu'une semaine. Comme quoi après la sécheresse, il y a toujours une belle pluie. Hasta la proxima!