Semaines 11 et 12 - Bahia Salinas et San Juan del Sur
Holà todos! Nous voici de retour dans la blogosphère après quelques problèmes techniques d'ordinateur. On a complété notre séjour au Costa avec une semaine père-fille à Bahia Salinas. Une région plus aride et pas très développée dans les standards costaricains, bien que des hôtels apparaissent tranquillement. L'attrait principal est le vent fort et constant qui attire les kitesurfers. J'y ai fait quelques sorties en vent fort et Charlotte a pu faire des cours de kite sur 3 jours consécutifs avec un super prof français sympathique et pédagogue. Elle a bien progressé en pilotage de kite et était rendue à l'étape d'utiliser la planche. Le plan d'eau agité, les vagues et les rafales ont toutefois rendu l'apprentissage plutôt ardu. Partie remise, mais la graine a été semée et la volonté de grandir est évidente. Avec un accès futur à l'eau, la jeune pousse pourra se développer et atteindre le ciel.
Pendant notre voyage, Charlotte me disait qu'elle n'aimait pas les chevaux, mais préférait les ponys. Dans mon cas, c'est le contraire: j'aime pas tant les ponys. Toujours est-il qu'elle avait une envie soudaine d'aller faire du cheval pour la première fois. Nous avons donc trouvé une excursion où on a fait une balade de 2h à travers la forêt tropicale sèche et les plaines semi-arides typiques de la région. On a vu l'espèce de singe manquante à notre liste (la 4e d'Amérique Centrale): le singe araignée. La visite était guidée par le proprio qui nous a expliqué tout se qui se passait sur sa terre: des arbres rares (mahogany) aux arbres en fleurs de façon anormale pour cette époque de l'année (vous vous souvenez de la semaine de pluie précédente?), des sites archéos avec de la poterie des indigènes qui y vivaient il y a 3 000 ans et le cimetière avec un gros manguier en haut de la colline. Cueillir des mangues à dos de cheval, c'est fait! Le proprio nous a même fait rassembler les vaches de son troupeau comme des vrais sabaneros (cowboys du Guanacaste). Superbe expérience à tous les points de vue. J'ai eu des flashbacks des années où on avait un cheval et que je jouais au cowboy à Saint-Nazaire.
Pour finir avec Bahia Salinas, on a rencontré deux Québécois qui y étaient pour le kite: un vivant à Mont-St-Hilaire et l'autre qui a été au secondaire avec mon frère. Bonne moyenne au bâton en termes d'improbabilités!
La traversée de la frontière avec
le Nicaragua a été plutôt mouvementée et stressante. On s’est fait demander des
preuves de vaccination COVID, chose que je ne retrouvais pas pour Charlotte. On
est resté dans l’incertitude un moment avec les autorités qui ont confisqué le
passeport de Charlotte. À négocier, ils ont finalement accepté de nous faire
passer un test sur place pour 150$. Bien sûr, si c’est la seule manière d’acheter
la paix. Retourne au Costa à pied pour un guichet automatique et reviens (il y a une zone de près d'un km entre les frontières des deux pays). Après paperasse
et niaisage bureaucratique, mon argent en colones du Costa n’est pas accepté pour faire le paiement, ça
prend des dollars US. Je reçois finalement un texto de Jacinthe qui a retrouvé
les preuves vaccinales de Charlotte (à minuit moins une) et revire les deux médecins
qui n’y croient pas d’ainsi échapper leur commission du jour. Ciao, buen dia!
On est donc maintenant juste à l’extérieur
de San Juan del Sur au Nica, à Mahagual, dans une maison nichée sur une colline
avec vue superbe sur la vallée boisée et le Pacifique au loin où se couche le
soleil. Très paisible et calme avec que les oiseaux, les singes hurleurs et la brise pour
nous réveiller le matin. Mieux que les poules, les coqs et les klaxons d'autos. On a
passé la dernière semaine à manger des fruits tropicaux (vive les mangues
locales), se faire des crêpes aux bananes, jouer au scrabble trilingue où tout
est permis (plus ou moins comme le ballon-balai full contact) et aller surfer
en fin pm. Le vent est plutôt fort et peut gâcher le surf, mais on a fait de
belles sessions à playa Madera tout près d’ici. Charlotte a surfé sa plus
grosse vague à vie où elle a connu l’adrénaline du « ça passe ou ça casse »
et son expérience des derniers mois lui a bien servi car elle a surfé une vague
aussi haute qu’elle. Ça l’a allumé autant que la fois qu’elle a mangé du cacao
pur et bu du café au Costa. Elle va s’en souvenir.
Nous sommes allés chercher
Jacinthe à la frontière hier, de retour de son contrat à Punta Cana. On s’est
donc déposé ici pour nos dernières semaines de voyage, ayant la maison pour le
mois. On aura la liberté de partir explorer le Nica (volcan Ometepe au milieu
du lac Nicaragua, Granada, Leon..?) en voyageant léger, en improvisant sans
rien réserver et en ayant un pied à terre à San Juan à notre retour. Une
approche de voyage qui tombe à point après 3 mois plus planifiés et organisés.
Ca va de pair avec le Nica qui est moins développé, plus « roots » et
chaotique que ses voisins du sud. Le contraste est quand même frappant après le
Costa et il faut l’amadouer un petit peu au début. Pour le reste, on a loué un
4x4 qui nous mène n'importe où sur les chemins de terre cahoteux et peu entretenus et pour ça, on n'est pas dépaysé du tout. Hasta luego!
Le Croco Charlotte a l'air bien plus méchant que la pancarte hihihi !! :-)
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