Semaines 13 et 14 - San Juan del Sur, Ometepe et Managua

Holà todos! Nous revoilà pour une fin de voyage, déjà. Nous avons passé un petit moment un peu plus obscur lors de la semaine de Pâques au Nica (semana santa). C’est en fait un classique de l’Amérique latine fortement catholique où les gens se rendent massivement à la plage pour leur vacance. C’est donc le party, la musique forte (pas toujours bonne) et la déchéance ici et là. Cela jumelé au fait qu’on avait besoin de bouger après deux semaines à San Juan, mais qu’on était prisonniers de notre sort car trouver du logement à ce moment est hasardeux. Et je me suis fait mal au dos, donc plutôt limité. Et on sentait la fin du voyage nous rattraper, en trame de fond. On est donc aller shopper et manger au resto pour soulager notre second flat de voyage. Pas si mal, juste deux flats dans un voyage de quelques mois.

On était ensuite très excités à l’idée de (re)partir à l’aventure pour Ometepe, cette île volcanique au milieu du lac Nicaragua dont on nous avait beaucoup parlée. L’île possède, en fait, deux volcans : Conception et Madera. Il y a assurément quelque chose de captivant à toujours voir un volcan en arrière-plan partout où on va. Les photos sont toutes plus belles. Il faut dire qu’Ometepe est verdoyant de nature à l’image du Costa Rica et offre de supers paysages. On s’y est baigné dans des eaux transparentes, fait un demi-trek de volcan dans la chaleur intense, promené à travers les nombreuses plantations de bananes, gouté au chocolat local et baigné dans les vagues d’eau douce de cette île très ventée. Une destination qu’on a adorée et qui nous a fait du bien.

Au bout de trois jours, on a repris le traversier et on a conduit vers Managua, la capitale, pour aller voir une ostéopathe (la seule du pays; Je l’ai trouvé!) qui me traiterait le dos. Une petite escapade de ville à marcher dans les quartiers, shopper et manger du chinois. La saison des mangues bat son plein et il y a des manguiers pratiquement partout où on peut ramasser des mangues par terre. Le bruit d’une mangue qui tombe à l’improviste sur un toit en tôle peut être plutôt surprenant. C’est le rêve de l’abondance de ce fruit qu’on adore. On est revenu le soir à notre maison de San Juan pour notre dernière soirée au Nica. On a tout paqueté et sommes partis tôt le lendemain pour passer la frontière vers le Costa. On a conduit jusqu’à Naranjo, une petite ville dans les montagnes en banlieue de San Jose, où on a passé la nuit. On a retrouvé les Costa Ricains si sympathiques dans tout contexte. Il faut dire que le contraste avec le Nica est frappant. Ce dernier est beaucoup plus rustique que tout ce qu’on avait vu à date. En voyageant un peu plus dans le pays, on voit énormément de charrettes tirées par des chevaux, des femmes qui lavent leur linge à la rivière, les gens qui marchent sur le bord de la rue avec des branches ou un bout de bois pour pouvoir se cuisiner à manger. Pas facile la vie au Nica. Et ça se sent aussi à travers les gens qu’on rencontre et dans leur attitude. On a réellement eu de la difficulté à connecter avec les Nicas et vécu plusieurs situations bizarres.

J’ai donc laissé les filles à l’aéroport de San Jose avant hier où nous avons fait nos adieux, non sans faire, au préalable, le décompte de nos coups de cœur des derniers 3,5 mois : endroits préférés, personnes rencontrées, singes observés, meilleures activités, surf, yoga, pizza, gelato, plus belles maisons, paysages, couchés de soleil, etc. Un bilan pas mal, finalement! J’ai ce vieux sentiment de voyage (que Charlotte découvre) où on a l’impression d’être confus à travers le temps qui a passé et l’espace où on a voyagé. Comme si tout s’était arrêté un instant et qu’on sortait d’un rêve qui prend fin.

J’ai conduit jusqu’à Uvita, sur la côte Pacifique sud du Costa avant-hier et traversé la frontière du Panama hier matin. De retour à David, Panama, j’ai récupéré notre voiture qui m’attendait. Je suis dorénavant en mission de vendre le bolide, vendre mon surf et profiter de ces derniers moments à travers tout ça pour surfer un peu. Je suis maintenant à Torio (playa Morillo) pour quelques jours en espérant faire avancer ces différents dossiers. Je m’en irai par la suite vers Panama city d’où mon retour aura lieu. Je vous reviens pour un dernier salut afin de conclure l’aventure. Ciao!